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Solidarités / Education
Texte d'introduction au débat du jeudi 7 novembre 2013
Contribution Commission Solidarités / Education
La commission Solidarités – au pluriel- a travaillé. Je remercie à ce sujet Alain Ladrange, qui m’a facilité des contacts utiles.
A quoi sommes-nous arrivés ?
A une certitude : Si l’humanité a survécu et progressé au cours des millénaires, malgré les crises et les désastres qu’elle a traversés, c’est parce qu’elle – et elle seule- est capable de solidarité.
Or nous sommes en situation de crise, à Sens comme ailleurs.
La solidarité doit donc être au cœur d’un vrai programme de gauche, présente et prioritaire dans tous les domaines : finances, urbanisme, culture et démocratie locale.
Nous nous sommes plus précisément attachés à quelques domaines, le plus souvent inspirés des villes innovantes en matière de solidarité et en privilégiant les pistes les moins budgétivores:
L’instrument de base de la solidarité à Sens, c’est le CCAS.
Il nous a semblé peu productif de reprendre ses missions, en ce début de travail.
Mais un programme de gauche doit y investir financièrement bien sûr et en moyens humains.
Il conviendrait en particulier d’y développer le rôle de « coaches » pour aider les gens en difficulté à se prendre en main.
Le CCAS a été amputé, le 30 juin, de son CLIC (centre local d’information et de coordination). C’est – c’était- une sorte de guichet unique destiné à informer et orienter les personnes de plus de 60 ans qui rencontrent des difficultés de santé en particulier. Il était financé par le Conseil Général.
La MAIA, devrait prendre le relai de ce dispositif. C’est la maison pour l’autonomie et l’intégration des malades Alzheimer, dont la mission est étendue à l’ensemble des personnes âgées dépendantes.
Celle de l’Yonne, crée en 2011 est la 1ère de Bourgogne. Elle est financée par l’ARS. Donc par l’Etat et a mis en œuvre des structures d’organisation et de dialogue : une « conférence stratégique » et une « conférence tactique » qui rassemble les différentes partie prenantes sur 6 territoires, dont le nôtre, celui dit « Nord de l’Yonne ».
Il conviendrait qu’une municipalité de gauche y soit plus présente, par exemple en suscitant une association de personnes âgées qui servirait à la fois de porte-parole et de relai d’information au sein de ce dispositif. Cela ne coûte rien.
Dans le domaine de la santé, Sens, comme le Sénonais, voit diminuer son offre de soins : Départ de généralistes, diminution du nombre des spécialistes, d’infirmiers à domicile, difficulté à trouver un médecin traitant qui accepte de nouveaux patients, etc…
Pour éviter que même en ville ne s’installe un désert médical, il conviendrait d’investir
dans une (ou des) maisons médicales pluridisciplinaires assurant une continuité de l’offre médicale (vacances, nuits….), et intégrant un « dispatcheur » qui oriente et organise les relais médicaux entre les différentes spécialités représentées, mais éventuellement aussi avec l’hôpital ; Par exemple en organisant le parcours du podologue au généraliste et à l’infirmière,ou au chirurgien si nécessaire.
Il existe un financement de l’Europe, de l’Etat et l’ARS participe pour l’équipement en mobilier.
L’exemple du Pôle de santé – privé- de St Clément est à suivre par le public, et sans doute par notre liste.
Des centres de santé, repris de l’idée des dispensaires municipaux de jadis, pourraient compléter ce dispositif dans les quartiers pour les petits bobos.
Il convient aussi de développer la maison de la prévention de la santé qui existe à Sens et qui est la seule de l’Yonne.
Ce sont des investissements, mais ils apparaissent indispensables, si nous voulons être une municipalité sociale.
La politique du logement, elle devra s’inscrire dans la volonté de peser sur les bailleurs - et l’attribution des permis- pour créer des ensembles de logements multi-générationnels et aux objectifs sociaux étendus : Un ensemble de logements adaptés aux handicapés et personnes dépendantes quel que soit leur âge, intégré dans une résidence comportant également des logements pour familles monoparentales, axé autour d’un restaurant où les personnes handicapées sont admises en demi-pension, avec quelques boutiques. Cela existe déjà dans plusieurs villes. Actuellement, un groupe immobilier qui gère plus de 230 EPADH en France par exemple en construit plusieurs en Rhône Alpes. Dans ces programmes sont assurés la recherche du lien social, de la sécurité, du confort, une offre de services qui assure la qualité de la vie et un encadrement médico-social.
Il convient à une commune comme la nôtre de faciliter ce type d’implantation. Dans une ville qui est dotée école d’infirmière nous pourrions obtenir en outre pour ces ensembles, l’existence d’un logement réservé gratuitement à une élève infirmière qui assurerait une présence para médicale, et qui serait ensuite plus disposée à s’installer dans une ville où elle serait déjà intégrée. On peut prévoir cette installation dans le contrat de location. C’est lutter contre la désertification qui nous guette en matière de santé.
Travailler à un programme d’économie d’énergie des logements, en commençant par les plus pauvres, pour soulager la facture des ménages.
Peser aussi sur la création ou la réhabilitation de logements bon marché pour les jeunes qui ont du mal à s’insérer dans le marché de l’emploi et qui ne trouvent pas d’offre correspondant à leurs besoin sur Sens..
Ces jeunes apprécient particulièrement le travail de la MJC. Les moins jeunes aussi d’ailleurs. Il conviendra évidemment de mieux financer la MJC, qui outre son rôle culturel est un véritable pôle d’insertion social.
De la même manière les associations à caractère social ou solidaire –nous en avons répertorié plus de 50 à Sens, devraient être épaulées par la création d’une maison des associations largement ouverte, avec un gestionnaire qui puisse répartir les salles et un secrétariat.
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En ce qui concerne l’éducation,
nous avons étudié la répartition des élèves du primaires et constaté en ville à la fois l’existence d’écoles surpeuplées, nettement au dessus de la moyenne départementale qui est de 22elèves/classe ( Jeu de Paume et Charles Michel environ 31) et d’écoles où les classes sont en sous-effectif.
Il conviendrait probablement de revoir la carte scolaire. Cela ne coûte rien.
Il faudrait aussi revoir les horaires d’accueil péri-scolaire dans toutes les écoles, en pensant à nos parents-navetteurs qui travaillent à Paris, Auxerre ou Dijon.
Il faut aussi prévoir pour 2014 un projet éducatif territorial. Nous proposons d’adapter à nos moyens celui de Dijon que nous avons étudié. Mais nous proposons aussi de recenser les talent sénonais qui pourraient s’investir, élargissant ainsi l’offre culturelle, et pour quelques un d’entre eux de subventionner le BAFA qui est indispensable pour intervenir dans ce cadre.
Il convient aussi de participer à l’amélioration du niveau de formation des élèves de Sens : le niveau de formation est insuffisant dans notre bassin et largement au dessous des moyennes régionales et nationales. Favoriser les associations d’aide aux devoirs – en développant la formation des aidants, en formant des parents- semble indispensable, peu couteux et constituerait un atout de développement économique.
On peut aussi penser à un « centre de bachotage » municipal : Genevilliers atteint ainsi un taux de réussite au bac S de 94%.
Reste ensuite à favoriser le retour de nos étudiants partis à Dijon, Paris ou ailleurs faire leurs études.
Pour cela travailler avec les entreprises locales pour qu’elles soient en mesure d’offrir de vrais stages, ou avec les médecins locaux pour qu’ils accueillent des stagiaires (cela sera obligatoire dans le cycle d’études médicales)… Ces incitations ne coutent rien.
Pour cela prévoir aussi des équipements culturels de qualité et diversifiés. Ceux qui existent sont actuellement insuffisamment soutenus et trop peu nombreux. Ils sont en outre pour une large part d’entre eux inaccessibles aux handicapés (le Musées de Sens par exemple).
Mais, vous le voyez, les solidarités empiètent sur trop de domaines.
C’est bien le point focal sur lequel nous devons axer notre programme. Il faut que nous nous y investissions à fond.
Enfin, il est indispensable de penser que Sens est une ville-centre. La solidarité ne peut se limiter aux bornes administratives de la commune, mais doit être comprise comme une nécessité pour un territoire plus étendu : Sens, bien sûr, mais solidaire avec le Sénonais, Demain.
Quelques propositions :
(suite à la réunion citoyenne du 7 novembre 2013)
Gratuité pour les 10 (ou 20) premiers m3 d’eau (sous conditions de ressources)
Institution d’un bouclier social tendant au maintien des aides attribuées par la Ville ( par ex. pour le chauffage ) et qui seraient supprimées pour les personnes devenant imposables à la 1ère tranche de l’impôt sur le revenu .
Création de commissions paritaires locataires- bailleurs d’une part , EDF.GDF - usagers d’autre part pour gérer les contentieux liés au paiement des loyers et des consommations, afin de prévenir expulsions et coupures.
En tout état de cause, interventions résolues de la mairie pour interdire les expulsions de locataires de bonne foi frappés par « les accidents de la vie » .
Mise en place d’une réflexion sur les nouveaux rythmes scolaires et les implications financières qui en découlent.
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