- Bulletin de décembre 2012
- Réunions pour l’élaboration d’un programme municipal
- A. G. mars 2012
- Bulletin de juin 2011
- Un budget de Gauche (juin 2011)
- A. G. mars 2011
- Bulletin de janvier 2011
- Bulletin de juin 2010
- Requête introductive d'instance (avril 2010)
- Bulletin de mars 2009
- Notre avenir (mars 2009)
- Zone sud : les enjeux (mars 2009)
- Coupures de Presse
- Commissions thématiques
Culture
Texte en cours de réactualisation suite à la réunion citoyenne du 10 octobre.
« La culture, une priorité pour tous et un droit fondamental pour chacun »
La culture depuis les 2 dernières municipalités est restée inerte & atone : programmation théâtrale appauvrie, répertoire musical classique cantonné aux seules musiques anciennes & baroques du fait des résidences, musiques du monde disparues, réduction du Festival de danse Synodales dans une programmation estivale atone, tradition abandonnée des concerts du Feu de la Saint-Jean place de la République, absence de salles de concerts aux dimensions adaptées à notre ville et à sa scène locale, initiatives en faveur des arts plastiques disparates et non soutenues, les cinémas hors-les-murs – encore qu'il faille saluer l'initiative du nouveau propriétaire qui diffuse les créations d'opéras et de ballets de l'Opéra de Paris. Ce manque d’ambition semble volontaire, comme s’il avait été assujetti au projet aléatoire porté par la Communauté de communes d’une salle de spectacles fantomatique & inadaptée, excentrée et sur-dimensionnée au cœur du centre commercial Porte de Bourgogne – et aujourd'hui abandonné après avoir fait l'objet de dépenses colossales dilapidées en études coûteuses et inappropriées. C’est inacceptable dans un contexte économique et social dégradé et marqué par la « marchandisation » de la culture, une trop grande partie de la population, les plus démunis notamment, restent trop souvent à l'écart de sollicitations culturelles. Aller libre d'esprit à un spectacle quand on est sans le sou et que l'on est trop préoccupé par la précarité de la situation quotidienne et les incertitudes du lendemain, n'a rien d'évident.
Dans une démarche démocratique, l'accès à la culture concerne tous les citoyens et la préoccupation et le rôle des élus est de construire les passerelles qui permettent cet accès, sinon à tous, du moins au plus grand nombre. Le lien social entre les habitants, entre les quartiers doit être renforcé par la culture.
Trois axes majeurs imprégneront notre projet : une culture pour tous, une culture partout, pour restaurer son rayonnement culturel perdu à notre ville. La culture doit recouvrir la connaissance et son apprentissage, elle doit permettre se connaître et de se reconnaître dans un maillage historique et contemporain, et accéder au partage des connivences communes comme des rencontres pour s’initier à une autre réalité nourrie
de tous les héritages…
- Une culture pour chacun, comme pour les publics les plus en difficultés, pérenniser la gratuité des musées et d'un certain nombre de manifestations. Instituer une approche pédagogique des spectacles & de la création artistique et une initiation dès le plus jeune age aux œuvres de tous les répertoires et de toutes les tendances artistiques. Offrir des divertissements qui n’empêchent pas la réflexion et l'exigence personnelle.
Une culture partout, pour des activités plus diverses dans tous les quartiers : Arts de la rue, bibliothèques, conservatoires intégrés dans les maisons de quartiers, aide à la création, développement des animations, création d’une salle de l’histoire des quartiers au Musée... L'équilibre des manifestations culturelles répartis dans toute la ville.
- Une culture dite Sens/rayonnement, c'est le choix de mettre en scène des évènements forts dans la ville et de toutes les formes: expositions, concerts classiques, musiques traditionnelles, modernes ou populaires pour tous les ages !
Nous voulons favoriser une culture de fond, qui irrigue toute la ville comme ses différentes couches sociales.
Ceci passe par la mise à disposition de lieux où les artistes pourront exprimer, exposer et partager leur art avec tous.
Au moment où l' État persiste à baisser les crédits, et se désengage de la culture, au moment où l' Éducation Nationale cherche des sources d'économies dans toutes les activités qui favorisent l'éclosion de la personnalité des jeunes qui lui sont confiés et néglige l'enseignement artistique du socle commun des connaissances, nous avons l'ambition de proposer aux sénonaises et sénonais de tous âges et de toutes conditions une politique culturelle porteuse de plaisirs, de joies, et d'épanouissement de leur personnalité.
Sens est ancrée dans une tradition millénaire où toutes les couches historiques ont laissé une empreinte déterminante depuis le paléolithique jusqu'au XVIIIe siècle qui exprime cette volonté humaine de dépassement, de progrès, d'émancipation et d 'évolution. Rappelons que Sens fut la 1ère capitale des Gaules, qu'elle fut protégée par Charlemagne, que son trésor est le 2ème de France après celui de Conques. Le patrimoine de la ville en est l'étendard le plus flamboyant. Nous avons le devoir de le préserver, de lui rendre son importance et son influence car il représente un facteur économique de rayonnement durable par le biais du tourisme. La ville n'est jamais parvenue a asseoir sa véritable place touristique trop repliée sur elle-même. Il conviendra de réfléchir enfin à un projet digne de ce nom pour l'aile Henri II qui reste une verrue maudite dans l'enceinte des Musées. Reprendre le projet de Jean Cordillot pour l'église St Pierre le Rond qui jouxte le Cerep.
La municipalité actuelle n'a jamais présenté de projet ambitieux pour le développement des Musées. L'exemple récent de la mise à la retraite de la conservatrice en a fourni une preuve inquiétante. Les appels à candidature se sont révélés infructueux du fait de la volonté de nommer un directeur des Musées et non pas un conservateur du patrimoine – directeur des Musées qui serait placé sous l'autorité de la directrice de la culture nommée récemment et qui semble avoir fait l'unanimité contre elle par son autoritarisme intransigeant sans pour autant exposer un projet réel et digne de ce nom ! Il semble que le maire soit revenu sur cette considération et rechercherait finalement un successeur à la conservatrice doté du même grade après les pressions exercées par le Président de l'Office de tourisme, la Société archéologique et le ministère de la culture qui se sont inquiétés de la situation...
Sans déposséder la conservatrice de ses qualités, il conviendra de réfléchir à une nouvelle orientation de la politique d'expositions temporaires des Musées trop souvent inspirées des propositions de la famille Baptiste-Marrey, donatrice de son fonds et du critique d'art Michel Bohbot. Chacun a pu en remarquer le peu de visiteurs attirés. La population sénonaise ignore la majorité du temps ces expositions et se rend rarement dans les Musées.
De nombreux artistes plasticiens se sont installés dans le Sénonais depuis l'arrivée de Jean-Pierre Pincemin, ce grand peintre trop tôt disparu qui a laissé une empreinte profonde dans la région – rappelons qu'il a peint le plafond du petite théâtre de Villeneuve/Yonne. La ville de Sens n'a jamais fait l'acquisition d'une de ses œuvres. Les Musées ne disposent que d'un fonds disparate d'œuvres contemporaines par absence de volonté et d'ambition. C'est là une aberration si l'on veut inscrire dans la ville dans la modernité et attirer un nouveau public. Ce serait encore le moyen d'initier les jeunes générations à l'art moderne et à sa nécessité.
L'enseignement artistique doit être une priorité dès le plus jeune age, dès les classes primaires, pour signifier à la jeunesse que l'art est une libération, un développement de la pensée au plus profond de l'âme humaine. Enseignement de l'art plastique, de la musique, de la littérature, de la poésie pour retrouver la navigation de la pensée.
Pour ce faire, il faudra enfin très sérieusement réfléchir au statut de l' École de musique & de théâtre.
L'échec de la salle de spectacles est révélateur de l'incurie des élus qui se sont passés la patate chaude sans avoir un projet culturel réfléchi et ambitieux, uniquement occupés au seul divertissement de masse asservi à une rentabilité aléatoire et soumis aux modes du temps, relayées par la dictature mentale de la télévision pourvoyeuse de la médiocrité générale. La dite culture de masse est le diktat aujourd'hui obligé et n'accepte aucune alternative. Le langage se délite, le vocabulaire s'amenuise, la syntaxe disparaît. Comment les générations futures exprimeront-elles une pensée quel qu'elle fût si elles ne possèdent plus la langue ni ne la maîtrisent? La lecture est devenue rebutante. La réflexion et la concentration s'épuisent et les populations y renâclent ! Frivolité et futilité sont les armes mortelles pour l'esprit forgées par la démagogie. La télévision, esclave de la publicité et du succès aveugle, chantre de la vie ordinaire, a fourvoyé la société toute entière et a organisé le décervelage annoncé par Alfred Jarry. Ainsi le chômeur reste assis bien tranquille devant son poste prisonnier dans sa cellule télévisuelle qui lui projette en continu sa dite « téléréalité », n'est-ce pas la nouvelle caverne de Platon?
Construire un projet culturel digne de ce nom deviendra difficile et ardu dans un moment de basculement de société profond et irréversible comme celui que nous vivons. La disparition de la langue, de la connaissance des âges antérieurs, de la pénétration de l'histoire, des rêves antiques et classiques, des quêtes de l'art et de la philosophie au profit du seul culte du divertissement passager, de la célébration des affects et de la dévotion à l'émotion générale ne peuvent conduire qu'à une désaffection de la pensée. L'instant prévaut sur la durée et les nouvelles technologies envahissantes nous prennent en otage et nous leurs déléguons tous nos réflexes naturels. Elles s'empareront de nos mémoires et de nos raisonnements si nous n'y prenons pas garde. Si internet est le nouveau Gutemberg, et représente un progrès de confort et de déploiement des possibilités, il doit rester un outil au service de l'homme et non pas le carcan du seul désir ludique et placidement consumériste exaltant les mœurs utilitaires. Nous devrons veiller qu'il ne transforme pas le monde en une grande foire à la connaissance sans conscience pour que l'esprit ne fasse plus que de se nourrir de continuels « copiés-collés ».
Il est de toute première instance que la prochaine municipalité travaille avec les éditeurs régionaux, les revues littéraires, les artistes, les sculpteurs, les architectes,les écrivains, les musiciens pour entraîner un mouvement de curiosité, d'émancipation de l'esprit, de développement du sens critique.
Avec Jean Cordillot, nous avons eu les moyens de mener un projet réaliste d'expériences esthétiques, ambitieux et exigeant de développement culturel digne de ce nom. Il faut promouvoir une politique élitiste & épanouissante de dépassement des individualités pour retrouver le goût de la connaissance, le besoin de la découverte, de l'enrichissement de l'esprit, de l'appétence esthétique.
Réorganiser une véritable saison estivale avec la danse, les musiques de qualité, le spectacle de rue, la création théâtrale. Reconstruire une programmation au TMS, en attendant une improbable salle de spectacle qui ne le réduise pas à une salle secondaire. Le théâtre de SENS est un écrin acoustique mal exploité, déserté par la musique. Je ne cache pas que je souhaite la suppression des résidences d'ensembles musicaux qui ont conduit à la disparition du répertoire.
Je propose la mise en place d'états généraux de la culture pour conduire une réflexion réunissant tous les partenaires concernés : locaux, associatifs, institutionnels (département, région).
Il faudra se pencher sérieusement sur la MJC de Sens pour lui permettre d'agir sereinement avec les moyens adéquats sur la base d'un projet constant en concertation avec les autres acteurs sociaux-culturels du Sénonais.
Un projet culturel volontaire n'est pas un « patchwork » de formes existantes.
Il nécessite un budget conséquent, constant et réaliste qu'il faudra bâtir avec les partenaires régionaux et nationaux, rechercher un mécénat durable pour le réussir et le maintenir dans le temps pour le bien commun et l'expression de la civilisation.
< Précédent | Suivant > |
---|
Commentaires
Ce sont des propositions des jeunes du senonais, ainsi que de la Jeunesse Communiste:
1)Multiplication et décentralisatio n des lieux de culture, beaucoup de lieu inoccupé pourraient servir de salle de tremplin pour les artiste locaux
2)Une médiation culturelle de masse, certain quartier ne sont pas au courent des événements qui ont lieu a Sens, notamment les concerts a la MJC
3)Favorisé les cultures dites "populaire", rap,break dance,graffs...
4)Amené la culture là où elle n'existe pas.
5)Un meilleur accompagnement dans les programmes culturel des centre sociaux (manque de moyens matériels et humains)
6)Valoriser les initiatives culturelles
7)Développé l'activité de la MJC, en décentralisant les événements
D'autres suggestions seront abordées
S’abonner au flux RSS pour les commentaires de cet article.